Recul des droits LGBT+ en Afrique : 22 pays criminalisent les relations entre personnes du même sexe

En Afrique, les droits des personnes LGBT+ reculent
          Actuellement seuls 22 pays, sur les 54 que compte le continent, ne criminalisent pas les relations entre personnes du même sexe et le chiffre pourrait fondre dans les prochains mois.

A l’heure actuelle, seuls 22 pays africains sur les 54 que compte le continent ne punissent pas les relations homosexuelles, ce qui représente une avancée significative en matière de droits LGBT. Cependant, il reste encore du chemin à parcourir pour que tous les individus puissent vivre librement leur orientation sexuelle en Afrique. Il est possible que ce nombre diminue dans les mois à venir, ce qui soulève des questions sur la protection des droits des personnes LGBTQ+ sur le continent. Il est essentiel de continuer à lutter pour l’égalité des droits et à sensibiliser les populations afin de promouvoir l’acceptation de la diversité sexuelle en Afrique.

La décision de la Cour suprême du Ghana reportée

En Ghana, la Cour suprême a décidé de reporter sa décision concernant une loi adoptée par les députés visant à restreindre les droits des personnes LGBT+. Cette décision technique donne un peu de répit aux personnes homosexuelles, mais le sujet continue d’occuper les débats dans le pays depuis de nombreux mois. Il risque même de devenir un enjeu majeur à l’approche de l’élection présidentielle prévue en décembre.

Des peines de prison pour les personnes LGBT+

Si cette loi est adoptée, des peines de prison allant de deux mois à trois ans sont prévues pour les personnes reconnues coupables d’homosexualité. Quant à ceux qui feraient la promotion de l’homosexualité, ils pourraient écoper de peines allant de cinq à dix ans d’emprisonnement. Le Ghana n’est pas le seul pays africain à adopter des mesures répressives à l’encontre des personnes homosexuelles.

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L’Ouganda a récemment promulgué l’une des lois anti LGBT+ les plus sévères au monde, avec la peine de mort possible pour les récidivistes. Au Burkina Faso, confronté à des défis sécuritaires majeurs, la junte au pouvoir a adopté un projet de loi criminalisant l’homosexualité, au grand dam des défenseurs des droits humains.

Des justifications surprenantes

Ces interdictions de l’homosexualité en Afrique ne sont pas le fruit du hasard. Elles reposent sur des raisonnements souvent surprenants. En effet, dans de nombreux pays africains, l’homosexualité est considérée comme « contre nature », un argument largement utilisé pour justifier les lois répressives.

De plus, certains pays africains utilisent la question de l’homosexualité pour rejeter l’influence occidentale. Des déclarations telles que « On ne veut pas du mariage pour tous ici » sont fréquentes, justifiant ainsi des interdictions basées sur des lois coloniales héritées de l’époque pré-indépendance. En outre, le renforcement des liens avec la Russie, notamment au Sahel, semble accélérer l’intolérance envers les personnes LGBT+.

Source de l’article : Francetvinfo

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