2024 : Campagne présidentielle américaine, droit à l’avortement au cœur, enjeu du vote féminin et masculin

Présidentielle américaine 2024 : le droit à l'avortement au cœur de la campagne
          Dans 46 jours, les Américains seront appelés à se choisir un nouveau président. Une élection qui pourrait se jouer entre un vote féminin, plutôt favorable à Kamala Harris, et un vote masculin, plus orienté vers Donald Trump.

Dans moins de deux mois, les citoyens américains auront l’opportunité de voter pour leur prochain président. Cette élection pourrait être influencée par les préférences des femmes en faveur de Kamala Harris, et celles des hommes envers Donald Trump.

Un militant anti-avortement à Atlanta

Depuis 7 heures du matin, Jason se tient au bord de la route, entouré de peluches. Chaque jour de la semaine, muni d’un haut-parleur, il interpelle tous ceux qui s’approchent du petit bâtiment sans enseigne de l’autre côté du parking. Il dénonce le centre comme étant une clinique d’avortements, affirmant que l’avortement est la première cause de mortalité aux États-Unis, une réalité méconnue selon lui.

La lutte contre l’avortement

Jason, rémunéré par son église et des mouvements anti-avortement, souhaite empêcher les femmes d’avorter. Dans la salle d’attente de la clinique, cinq femmes attendent, mais les journalistes sont éconduits pour préserver la discrétion. En Géorgie, où l’avortement est interdit après six semaines de grossesse, le sujet est sensible, car la plupart des femmes ne savent pas encore qu’elles sont enceintes à ce stade.

De l’autre côté d’Atlanta, des bénévoles du bureau de campagne de Kamala Harris se préparent à sensibiliser les électeurs. Un médecin explique les conséquences de la loi restrictive adoptée en 2019, soulignant le moment de la fertilisation comme début de la vie humaine selon la législation géorgienne.

« Comment Donald Trump ose-t-il se dire fier ? »

Jen Falk, une bénévole, se souvient de son indignation lorsque la Cour suprême a annulé l’arrêt Roe vs Wade protégeant le droit à l’avortement. Elle évoque le décès d’Amber Thurman, attribué à des complications liées à un avortement. Jen critique les lois restrictives qui ont conduit à des drames comme celui-ci.

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Depuis la décision de la Cour suprême en 2022, le droit à l’avortement est sévèrement restreint, avec plus d’une vingtaine d’États ayant adopté des lois restrictives. Kamala Harris s’engage à défendre ce droit, dénonçant l’action de Donald Trump et ses juges conservateurs qui ont permis ces changements.

Impact sur les élections

Alors que le droit à l’avortement devient un enjeu électoral crucial, notamment en Géorgie, où chaque voix compte, les positions des candidats sur ce sujet peuvent influencer les indécis. Après les élections de mi-mandat suivant l’invalidation de l’arrêt protégeant le droit à l’avortement, les démocrates ont obtenu de meilleurs résultats que prévu, montrant l’importance de cette question pour l’électorat.

Donald Trump, plus modéré dans ses déclarations sur l’avortement pour ménager son électorat conservateur, est critiqué par Kamala Harris pour ses politiques restrictives. La démocrate appelle à voter pour elle pour défendre le droit à l’avortement face à une possible réélection de Trump.

Source de l’article : Francetvinfo

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