Décès d’Alban Liechti, premier « soldat du refus » de la guerre d’Algérie, à 89 ans – Obsèques à Trappes

Alban Liechti, le premier "soldat du refus" de la guerre d'Algérie, est mort à l'âge de 89 ans
          Il était le premier appelé français à avoir publiquement refusé de prendre les armes pendant la guerre d’indépendance algérienne. Ses obsèques se tiennent mercredi à Trappes.

Mercredi, les funérailles d’un appelé français, qui a marqué l’histoire en refusant publiquement de prendre les armes pendant la guerre d’indépendance algérienne, auront lieu à Trappes.

Un acte de courage contre la guerre d’Algérie

Alban Liechti a marqué l’histoire en étant le premier à dire « non » à la guerre d’Algérie en tant qu’appelé français. Son refus de tirer sur des Algériens a suscité l’admiration de nombreux autres jeunes, faisant de lui le premier « soldat du refus ».

En 1956, durant son service militaire obligatoire à Versailles, Alban Liechti a pris la plume pour exprimer son refus de participer à une guerre qu’il jugeait injuste. Malgré son envoi en Algérie, il a continué à militer contre cette guerre et à convaincre d’autres jeunes appelés de rejoindre sa cause.

Quatre ans de prison pour avoir défendu ses convictions

Malgré les risques encourus, Alban Liechti a maintenu sa position et a été emprisonné pendant quatre années. Son action a fini par être soutenue par d’autres jeunes communistes, marquant ainsi le début d’une opposition publique à la guerre d’Algérie.

Libéré de ses obligations militaires peu de temps avant les accords d’Evian, Alban Liechti est rentré chez lui pour reprendre une vie de jardinier. Malheureusement, il a été privé de son droit de vote jusqu’en 1966 en raison de sa condamnation. Son fils déplore le manque de reconnaissance dont son père a souffert, malgré un message de condoléances du président de la République algérienne à son décès.

Les obsèques d’Alban Liechti ont eu lieu à Trappes, où il reposera en paix après avoir marqué l’histoire par son acte de courage contre une guerre controversée.

A lire aussi  Pillages des trésors des musées au Soudan : le musée national de Khartoum en danger

Source de l’article : Francetvinfo

Articles recommandés

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *