Les vestiges des bâtiments du village englouti de Kallio, situé en Grèce, ont refait surface récemment à cause de la diminution importante du niveau d’un lac de barrage. Cette baisse est due à la sécheresse prolongée qui sévit dans le pays, affectant ainsi la retenue qui est le principal réservoir d’eau d’Athènes et de sa région.
Des images aériennes révèlent des vestiges émergents
Les images aériennes du lac artificiel de Mornos, situé dans le centre de la Grèce, offrent une vision étrange et fascinante. Éclairé par la lumière du coucher du soleil, un petit bout de terre émerge de l’eau, laissant entrevoir quelques vestiges d’une vie passée.
Il s’agit du village de Kallio, englouti dans les années 70 lors de la création de cette retenue artificielle pour alimenter en eau la région d’Athènes. Les habitants ont dû quitter leurs maisons à l’époque, laissant derrière eux des murs recouverts de vase desséchée, visibles aujourd’hui. Certains reconnaissent même des éléments de leur ancienne vie, comme un rez-de-chaussée ou les ruines de l’école primaire.
La baisse du niveau du lac de 40 mètres en un an, causée par des mois de sécheresse, a mis au jour ces vestiges, suscitant l’inquiétude des autorités et des habitants de la région d’Athènes, située à plus de 200 kilomètres.
Des réserves en eau vitales
Le lac de barrage est le principal réservoir d’eau pour la capitale et sa région, abritant 3,7 millions d’habitants, soit environ un tiers de la population grecque. Les besoins en eau sont critiques, d’autant plus que le niveau des réserves de la retenue de Mornos a diminué de 30% ces derniers mois en raison de la chaleur et du manque de pluie.
Le gouvernement fait face à cette situation de manière timide, appelant à la responsabilité de la population sans prendre de mesures drastiques ni mettre en place de politiques de prévention. Les ONG critiquent l’inaction des autorités, accusées de ne pas comprendre la gravité de la situation après un été marqué par des records de chaleur en juin et juillet, suivis par des incendies dévastateurs en août menaçant Athènes et ravageant 10 000 hectares de forêts non défrichées lors de l’hiver précédent.
Source de l’article : Francetvinfo