Des associations mettent en lumière des indicateurs inquiétants pour la transition écologique et exhortent le nouveau Premier ministre à prendre en considération ces défis majeurs dans son programme politique.
Quelles actions Michel Barnier entreprend-il face aux signaux climatiques alarmants ?
A la veille de la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre devant l’Assemblée nationale, plusieurs ONG du Réseau action climat se sont réunies pour demander que la transition écologique soit une priorité politique. Le Réseau Action Climat, WWF, Greenpeace, le réseau Cler, France Nature Environnement (FNE), Oxfam et 350.org ont souligné les conséquences du réchauffement climatique en France. Ils ont rappelé que malgré les engagements internationaux forts, la mise en œuvre de ces engagements est toujours en attente.
« Nous attendons avec impatience la déclaration de politique générale. Les ONG refusent tout défaitisme, nous sommes plus mobilisés que jamais pour une année combative. Car chaque dixième de degré compte. »
Anne Bringault, directrice des programmes au Réseau Action Climatlors d’une conférence de presse
Avant cette déclaration, les ONG s’inquiètent des premiers signaux alarmants. Cécile Duflot, directrice d’Oxfam, alerte sur le manque de soutien politique pour la transition écologique et sur le poids limité de la ministre de l’Écologie dans les décisions. La nouvelle ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, se retrouve à la tête d’un ministère amputé des Transports et du Logement, ce qui est dénoncé par les ONG comme une « transition écologique démembrée ».
Les attentes des ONG face aux actions concrètes
Les ONG expriment leur inquiétude face aux coupes budgétaires annoncées pour les programmes écologiques. Elles soulignent la nécessité de chiffrer et financer la transition écologique sur le long terme. Face à ces préoccupations, elles proposent des solutions telles que la fin des niches fiscales climaticides, le soutien aux rénovations de logements performantes et la contribution des acteurs économiques les plus aisés et les plus polluants.
Les ONG demandent également une concertation sur des textes structurants qui accusent un retard important. Elles souhaitent notamment échanger avec le gouvernement sur des sujets tels que la nouvelle stratégie nationale bas carbone, le Plan national d’adaptation au changement climatique ou encore la programmation pluriannuelle de l’énergie. Les ONG affirment avoir sollicité une rencontre avec le gouvernement pour discuter de ces enjeux cruciaux.
Source de l’article : Francetvinfo